Vision Tour Victory
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Article Moto-station.com le 25/03/2010

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Message par Admin Dim 20 Nov - 1:23

Article Moto-station.com le 25 mars 2010

Victory Vision Tour : Premier essai

Impossible de la rater : au dernier salon de Milan déjà, la Victory Vision faisait allègrement tourner les têtes. Jolie performance pour une moto qui existe tout de même depuis 2007 ! C'est certain, sa plastique façon USS Enterprise pour le moins originale participe amplement à l'identité, voire au charme de cette GT. Inévitablement, on finit par se demander si, pour rester dans le ton, on va devoir se faire tailler les oreilles en pointe histoire de ressembler à Monsieur Spock... La Vision se révèle cependant vraiment plus belle "en vrai" qu'en photo, et dévoile un physique davantage en longueur qu'en largeur. La face avant, très enveloppante, contraste avec la partie arrière façon "streamliner" : un sacré vaisseau spécial et un sacré "bestiau" aussi, aux vues de la fiche technique. Avec 395 kg à sec, la Vision impose le respect avant même les premiers tours de roues !

Démonstration d'équilibre

Lors de ce lancement presse en terre ibérique, nous avions l'occasion de tester plusieurs modèles de Victory, quasiment toute la gamme (lire tous nos essais publiés sur Moto-Station. Le road book nous a arrêtés au sommet d'un haut relief, près d'une citadelle pour une séance de photos statiques. Soit, et j'hérite de la Vision et de sa presque demi-tonne en ordre de marche pour redescendre dans la vallée : 5 km de virages en épingle et en dévers, de plaques de graviers. Un vrai piège à... a priori, mais finalement un moment clé de cet essai. La Vision y fera une véritable démonstration d'équilibre, d'aisance à basse vitesse, de souplesse mécanique en acceptant de reprendre sur le ralenti en seconde, à très bas régime en troisième, sans aucune velléité de calage. Les changements d'appui se font en douceur, en progressivité, tel un tonneau posé sur sa tranche. La descente est finie, sans aucune suée : je peux reprendre la route nationale. La Vision s'est laissée guider les yeux fermés (ou presque).

Limousine à deux roues

Confortablement calé dans le siège pilote, je prends le temps de disséquer la position de conduite. Assis à 673 mm du sol, il m'est facile de poser les deux pointes des pieds au sol, malgré mon 1,69 m et une selle large. Le guidon, au cintre prononcé vers l'arrière, est facile à saisir. Les bottes prennent place sur des marchepieds particulièrement généreux. Ils sont un peu trop éloignés en position standard, mais peuvent se régler sur plusieurs centimètres vers l'avant ou l'arrière. L'ergonomie globale de la Vision est judicieuse : petits et grands trouvent leur place sans être pénalisés par quoi que ce soit. Mais sur une telle moto, la place du passager vaut celle du pilote. Et je n'ai pas résisté à l'idée de faire un tour derrière un pilote occasionnel. Première étape : s'installer dans ce fauteuil grand luxe. Sur certaines GT, les valises latérales obligent à lever haut la jambe, voire à prendre appui sur le repose-pied pour accéder au trône. Sur la Vision, la partie arrière est affinée, si bien que se hisser à bord devient une formalité. L'assise se montre alors impériale : dossier superbement dessiné, jambes détendues. La distance entre le pilote et le passager n'est pas exagérée, ce qui limite les turbulences. En position haute, la bulle pousse le pilote dans le dos en raison du refoulement aérodynamique, mais apporte un surcroît de protection pour les cervicales du passager. Seules quelques vibrations, pas gênantes, sont perceptibles dans le dos.
Je reviens aux affaires, derrière le guidon. Les traversées de bourgades laissent le temps de découvrir les différentes fonctionnalités du tableau de bord. Entre la radio RDS ou le mode auxiliaire avec connectique iPod, les poignées ou les sièges chauffants, il y a de quoi faire. Les commandes sont intuitives, bien disposées, avec notamment suffisamment d'écart entre chaque bouton pour ne pas risquer d'appuyer sur plusieurs d'entre eux en même temps. Toutefois, les plastiques ne sont pas tous très flatteurs. Ce côté "Cadillac rococo" de la Vision pourra gêner certains.


Bien plus efficace qu'il n'y paraît

Avec ses échappements feutrés (plus encore que ses frangines) et les résonances des plastiques de l'habillage, le bruit délivré par le gros V twin à l'accélération donne parfois l'impression de chevaucher un gigantesque scooter. C'est peu sexy, mais pour y remédier, il suffit de brancher la sono. La qualité audio est bonne jusqu'à 120 km/h environ, pile le rythme de croisière de la Vision, qui tourne alors à 2 700 tr/min, soit environ 200 tr/min plus vite que les autres Victory. Compte tenu de son poids, la GT de la gamme tire légèrement plus court en sixième pour faciliter les reprises, surtout si elle est chargée. Le dernier rapport fait malgré tout toujours office d'overdrive, avec 20 km/h par tranche de 500 tr/min. Bien sûr, la Vision bénéficie du twin 1 731 cm3 équipant toutes les Victory. Avec près de 400 kg à tirer sans essence, il se montre moins vaillant que sur la Hammer S. Néanmoins, la motorisation de la Vision autorise un usage tout en souplesse, il est facile de descendre et reprendre à 1 500 tr/min sur les rapports intermédiaires. Les reprises, sans se montrer "décoiffantes", offrent suffisamment de sécurité : lors des dépassements, on visse la poignée et hop, le tour est joué !
L'autoroute avalée dans un confort royal, nous empruntons une nationale sinueuse, assez roulante. La grosse Victory fait encore étalage de ses qualités dynamiques : stable à toutes les allures, elle dévoile une agilité insoupçonnée. Le déclenchement du virage est très naturel. D'une poussée sur le guidon, la Vision plonge gentiment à la corde. Les changements d'angle se font avec une précision et une efficacité remarquables, la garde au sol ne pose jamais de souci. Les suspensions ne sont pas en reste. L'accord est bon et l'amortissement impeccable. Le freinage, doté de l'ABS, se révèle sécurisant, même si la Vision ne présente pas une force de décélération comparable à celle des GT européennes, qui freinent objectivement plus court. Mais globalement, le comportement dynamique de cette étonnante Américaine est franchement réussi.

Bilan : Une excellente surprise

Finalement, la Vision restera la meilleure surprise de cette prise de contact de la gamme Victory 2010. Sous sa ligne audacieuse, un rien m'as-tu-vu, cette moto cache de nombreuses qualités dynamiques et une conception savamment réfléchie. Certains constructeurs bien plus expérimentés sur le segment des GT en resteraient sans doute épatés ! Chapeau bas messieurs les ingénieurs Victory, pour votre première GT, vous avez fait fort ! En outre, la Vision présente un package d'équipement pléthorique (ABS, régulateur, sièges chauffants, sono...) et limite le nombre des options dont l'une est quand même indispensable, la marche arrière. Vendue 22 500 € environ en Allemagne, la Vision propose un sacré rapport prestations/prix ainsi équipée. Elle constitue clairement une alternative avec laquelle il va falloir désormais compter dans la catégorie GT. Cette Victory y apporte un look de Cadillac auquel on adhère ou pas, mais elle mérite indéniablement sa place sur notre marché. C'est tout le mal que nous lui souhaitons... à partir de septembre 2010 !

Victory Vision Tour : Une nouvelle vision du grand tourisme

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